La Saint Jean était l'occasion rêvée pour moi de retourner à la communauté de la Fleyssière, découverte au mois de février de la même année. (le premier épisode à retrouver ici)
Depuis toute petite je rêvais de vivre cette vieille tradition qui célèbre les jours les plus long de l'année ainsi que les moissons (cette fête a ensuite été christianisée pour célébrer la naissance de Jean le Baptiste-tous les trucs hyper cool, l'Eglise aime bien se l'octroyer. )
Place à la procession à la lanterne dans la forêt, la nuit à la belle étoile, aux prières aux premières lueurs de l'aube, aux sauts au dessus du feu, aux danses... Une belle façon de découvrir cette fête, dans ces lieux baignés de spiritualité, et des bruits de la forêt....
Voici quelques croquis réalisés lors de ce séjour-bien peu en comparaison de mon premier séjour, mais je ne suis restée que deux semaines.
J'avais laissé la Fleyssière au début du printemps, fraîchement sortie de l'hiver, et à mon retour, les collines m'ont accueillies de l'arôme de leurs genêts en fleurs.
Une explosion de couleurs, de senteurs et de vie recouvrant le paysage comme de jolis et moelleux tapis de soleil. Le potager débordait de jaune, de rose, de orange, de vert avec tous les bosquets en fleurs, un éventail de couleurs qui se déployait devant mes yeux émerveillés. Les lavandes étaient blanches de papillons, les libellules tournoyaient élégamment autour de moi ; seul bémol, toutes les rivières de la forêt étaient à sec....
Les rivières rencontrées lors de mon premier séjour et qui m'avaient tant ravie se retrouvaient asséchées, et ne laissaient derrière elles qu'une trainée marron, vestige d'une autre ère où elles abreuvaient la forêt. L'hiver avait été sec, et le reste de l'année avait suivi la même direction.
Lors de cette nouvelle halte à La Fleyssière, j'ai tenté une nouvelle expérience, après la baratte et la traite.
Qui dit été, dit foin, et c'est avec les bottes de paille que j'ai clôturé ce séjour à la Fleyssière. Je ne sais plus combien de bottes de paille mes bras ont vu passer, mais suffisamment pour avoir l'impression de perdre mes bras, mon souffle, mes poumons, et mon bassin... Maintenant, je sais ce que ça recouvre quand on dit "on va faire les foins". A noter que faire les foins dans un beau paysage, entouré de forêts, de praires fleuries, de collines, de falaises, est beaucoup plus plaisant que de faire les foins en Picardie. Je ne le dirais jamais assez, l'environnement de travail est très très important pour le moral.
(oui je n'aime pas la Picardie et ses mornes plaines.)
Si vous souhaitez apprendre à traire les vaches, faire du beurre, sarcler, semer, planter, arroser, fendre du bois, faire les foins, si vous souhaitez vivre le shabbat, danser en cercle, et profiter de l'environnement, n'hésitez pas à faire un tour à La Fleyssière!
A la prochaine,
Marine
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