A la fin de l'été, je suis partie faire les vendanges.
Nouvelle expérience dans le monde agricole, après le maraîchage, la boulangerie à la ferme, les animaux...
Pour quelqu'un qui aime travailler à l'air libre et avoir sous les yeux de beaux paysages, j'étais servie! Dans le vallonné Mâconnais, place aux levers de soleil pour aller travailler, aux lueurs de l'aube, aux espaces ouverts, sans barrières à l'horizon, aux petites maisons de pierre, au silence....
enfin, silence.... plus vraiment quand tous les vendangeurs des environs débarquent ; on peut entendre alors parfois des brames humains dans la nuit.... non ce n'est pas une période de rut, mais une période fort avinée, qui voit des spécimens chancelants et égosillards essaimer sur les chemins.
Ce n'est une surprise pour personne, les vendanges sont connues pour être physique. Travailler douze jours d'affilée, sous un sacré cagnard la plupart du temps n'est pas de tout repos. Le dos a parfaitement conscience qu'il travaille, les lombaires tirent un peu la tronche, et malgré une accalmie au milieu, la douleur surgit à nouveau en fin de parcours: le corps crie qu'il est temps de s'arrêter!
Parfois j'avais l'impression d'être une mamie de 90 ans quand je tentais de me redresser, vertèbre par vertèbre, et je pensais alors dans une grimace de douleur: " c'est donc à ça que ça ressemble, la vieillesse, quand on a mal partout?"
Les bienfaits de ce genre d'expériences, c'est que ça nourrit mon imaginaire. Pendant que je coupais machinalement les grappes de raisins (en fait pas si machinalement que ça...) j'ai donc peaufiné en toute quiétude dans ma tête les dessins humoristiques que je souhaitais réaliser à la fin du séjour.
Voici ce petit récapitulatif des poses les plus courantes rencontrées au cours de ces deux semaines.
Ne voyez aucune exagération évidemment.
Tout a été vécu (enfin...presque.)
Alors, vous en reprendrez bien un p'tit dernier?
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